La traduction et les femmes

8 Mar 2011 | CG Traduction

Nous sommes le 8 mars et, vous ne pouvez l’ignorer, c’est la journée Internationale de la Femme.
Quoi de plus pertinent donc que de s’interroger aujourd’hui sur la place des femmes dans la traduction ?

« En traduction comme dans beaucoup d’autres sphères de la vie sociale ou intellectuelle, les femmes n’ont pas été traitées tout à fait de la même façon que les hommes », écrivent Jean Delisle & Judith Woodsworth dans leur ouvrage « Les traducteurs dans l’histoire ».

En effet, du Moyen-âge à la Renaissance, la traduction était la seule pratique littéraire qui était accordée aux femmes. Mais… elle restait cependant limitée au cadre des traductions religieuses.

Depuis lors, les choses ont bien changé, et les femmes ont se sont imposées dans d’autres domaines que celui de la traduction.

Traduire c’est communiquer dans une autre langue à l’écrit (traduction) et à l’oral (interprétation). Pour traduire, il faut maitriser sa langue maternelle et au moins une autre langue, mais également posséder un bagage technique ou culturel : juridique, scientifique, marketing, etc. C’est un métier qui nécessite une grande culture et des qualités rédactionnelles.

Les femmes sont majoritaires dans beaucoup de domaines du secteur tertiaire tels que les soins médicaux (infirmières, sages femmes, aides-soignants : environ 90%* de féminisation), ou la gestion d’entreprise (comptabilité : 86%*, secrétariat de direction : 96%* de féminisation). De la même manière, les femmes représentent 61%*  de la catégorie : « Professionnels de la communication et de l’information ». C’est dans cette catégorie que l’on trouve les  traducteurs/interprètes.
Cette profession est très féminisée, on compte 76%** de femmes chez les interprètes et 77%*** chez les traducteurs.

Ce phénomène s’explique notamment par la tendance qui pousse les femmes vers les métiers littéraires, de plus la spécificité de la traduction en fait un métier qui s’exerce beaucoup en tant qu’indépendant et en télétravail. Ce statut permet donc de travailler depuis chez soi, avantage non-négligeable pour beaucoup de femmes, mères de famille notamment. Cependant, cela n’enlève en rien l’implication et la rigueur des traductrices, qui traitent des textes stratégiques pour leurs clients.

Rappelons que la traduction représente un enjeu majeur de l’internationalisation des rapports humains, commerciaux, financiers et politiques. Les temps ont donc bien changé depuis le Moyen-âge raconté par Jean Delisle & Judith Woodsworth. Et, aujourd’hui les femmes – au même titre que les hommes – détiennent des postes stratégiques, dans le domaine de la traduction par exemple.

Laurence Parisot, la première femme présidente du Medef, Anne Lauvergnon présidente du directoire d’Areva sont des exemples connus mais bien d’autres  femmes sont des chefs d’entreprise. Pourtant, les femmes ne représentent que 27% du total des chefs d’entreprises en France.
Dans le domaine de la traduction, on constate que 34%**** des sociétés de traductions sont gérées par des femmes. La plupart d’entre elles sont des professionnelles de la traduction, tandis que chez les hommeson trouve des gestionnaires d’entreprise avant tout.

La féminisation du domaine de la traduction s’étend d’ailleurs à toutes les fonctions au sein de l’entreprise de traduction : gestion de la qualité, gestion de projets, responsable comptes-clés… Plus qu’un métier, c’est tout un secteur d’activité qui s’est féminisé.

Constatez-vous également ce phénomène dans votre secteur d’activité? Vos commentaires et vos exemples nous intéressent.

*Source : Etude INSEE 2009
** Source: AIIC
*** Source: SFT
****Source: CNET

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