Catherine Granell nous explique l’importance accordée à la traduction de vos documents

30 Jan 2014 | CG Traduction

CG Traduction et Interprétation nous explique l’importance accordée à la traduction de vos documents lors d’un article pour le Medef Paris.  Qu’y a-t-il de pire en termes d’image qu’une présentation d’entreprise dans une langue approximative ? Ou dans le mauvais registre terminologique ?

 Qu’y a-t-il de plus dangereux que de ne comprendre que partiellement les propos échangés lors d’une réunion ? Quelle efficacité ? Quelle stratégie ?

Même si New York est à la fois un peu la capitale du monde et un impressionnant melting pot, la langue véhiculaire de tous ses échanges reste l’anglais… américain. On oublie souvent que la clé de voûte de toute relation humaine – quelle qu’elle soit – réside dans les mots et dans la parole qui nous différencie de tous les autres êtres vivant sur terre.

La traduction, ce facilitateur des échanges, est l’un des plus vieux métiers du monde, celui qui résout la problématique de la Tour de Babel. Son saint patron, Saint Jérôme, est surtout celui des entreprises de traduction car sa mission consista à sauver les péripatéticiennes qu’il recueillait en leur proposant une reconversion dans la traduction de la Bible…

 

La traduction est le creuset de la culture et de l’âme d’un pays.

A ce propos, on notera que les Anglais possèdent des dizaines de mots pour évoquer la mer et les Arabes, pour parler des chameaux. Il est important lorsqu’on souhaite s’implanter dans un pays de parler le même langage que ses habitants, car au-delà des mots, c’est tout une culture que l’on véhicule. D’ailleurs y-a-t-il des mots véritablement équivalents dans des langues différentes ? C’est bien pour cela que la qualité d’une traduction est si importante.

Parler à ses interlocuteurs avec des mots qui leur parlent. Les mêmes mots touchent-ils un Italien et un Néerlandais ? Non bien sûr. Ce travail de localisation est l’essence de la qualité en traduction, et au cœur de la démarche de l’entreprise qui souhaite rapidement, efficacement et durablement prendre des parts de marché dans un pays étranger.

 

Un devoir de transparence

C’est lorsqu’on peut l’oublier, que la traduction devient efficace et qu’elle trouve sa raison d’être. Qu’elle soit écrite ou orale, meilleure elle est, moins on la remarque et plus elle est importante. Dans le cadre de la traduction écrite, si un texte est bien traduit et bien localisé, le lecteur aura l’impression qu’il a été écrit pour lui et tous ses mécanismes inconscients fonctionneront sans effort. Ceci est important si l’on traduit une brochure mais aussi si l’on veut vendre, vanter ou promouvoir.

Un produit ou un service. Si les mots sont simplement alignés, même dans une grammaire impeccable, le lecteur sera contraint de fournir un effort supplémentaire pour enfin accéder au cœur de l’information. Traduire s’avère aussi stratégique : une faute de traduction dans un contrat peut avoir des conséquences graves, des spécifications erronées également, une erreur technique peut mettre à mal un ouvrage d’art etc.

Et pour l’interprétation, ou traduction orale, la transparence revêt encore des aspects différents selon la situation.

L’interprétation de conférence doit être pointue, vivante et immédiate. Elle est l’apanage de vrais professionnels, choisis en fonction du sujet et du contexte. Rien de pire qu’un interprète qui annone dans un micro, mieux vaut ne pas traduire du tout !

L’interprète de consécutive doit avoir la précision, la fluidité et la qualité d’élocution d’un orateur, sinon personne n’écoute… Seuls les meilleurs professionnels la pratiquent car c’est l’exercice le plus difficile.

Et, pour ce qui est de l’interprétation de liaison, utilisée dans les petites réunions, l’interprète doit, au-delà de ses compétences, avoir développé un intuitu personae tel qu’il lui permette de traduire dans le bon registre, et en accord complet avec son client.

Quelle que soit la situation, l’interprète, comme l’acteur, mettra sa personnalité et ses compétences au service du client et se mettra en retrait, lui en tant que personne. Transparence…

Bien souvent, les entreprises, grandes ou petites, prestigieuses ou moins connues, qui se lancent à l’international, se focalisent sur les aspects juridiques, logistiques, et stratégiques de leur implantation. Ces aspects sont certes importants mais sans un discours que l’interlocuteur étranger va recevoir comme lui étant destiné personnellement, la démarche exportatrice n’atteindra pas son but.

La traduction est la composante humaine, celle sans laquelle rien n’est possible car une entreprise est faite de compétences mais aussi de relations humaines. Toutes deux sont également indispensables.

 

Alors pourquoi les chefs d’entreprise négligent-ils souvent de bien traduire ?

Ce n’est pas par faute de moyens car le budget traduction n’est pas significatif. L’acheteur d’un grand groupe français, gérant deux portefeuilles (le ménage et la traduction) me disait que le ménage représentait 95 % de son budget ! Et le coût d’un interprète n’est en aucune mesure comparable au prix d’un cocktail dans un grand hôtel ou bien d’un voyage inventive. Le budget traduction ne représente pas un véritable enjeu, celui-ci réside plutôt dans la méconnaissance du métier. Cette méconnaissance est peut-être source de décisions de traduction hâtives. De ce point de vue, la traduction automatique n’a pas amélioré notre image ! Pour faire passer un message, pour décrire et vendre un produit, il ne suffit pas d’un dictionnaire ou de cliquer sur Google Translate. Ces deux démarches – qui ont un intérêt – celui de donner un éclairage sur le texte -, ne suffisent pas, si l’on veut générer de la crédibilité, de l’image et donc du business. Quant aux interprètes, il suffit d’avoir goûté une à la traduction professionnelle pour en mesurer l’impact.

Il faut aussi savoir qu’un professionnel adaptera le discours de l’entreprise au contexte américain et à la langue qui y est parlée : l’interlocuteur américain pourra alors se concentrer uniquement sur le contenu clairement exposé avec des codes linguistiques et culturels qu’il reconnait. En psychanalyse, on parlerait d’empathie : parler le même langage que son interlocuteur crée un lien immédiat dans lequel votre partenaire se reconnait. Il peut immédiatement s’y identifier et vous avez franchi le premier obstacle de la relation commerciale, patronale, sociale, pour vous trouver sur un terrain de négociation où tout devient possible.

Je ne saurais trop insister sur l’importance d’une bonne traduction dans le développement d’une entreprise sur la scène internationale. Il s’agit d’un tout petit rouage, mais essentiel… A méditer : « Doing it right the first time » évite les frais collatéraux lorsqu’on travaille à l’international.