Traduire dans sa langue maternelle
Étymologiquement la langue maternelle est celle que la mère parle à son enfant, la langue première, celle qui a littéralement bercé l’enfant. Elle restera la langue la plus « précise » car elle est affective.
Très rares sont ceux qui peuvent se targuer d’avoir deux langues maternelles !
Julien Green peut être… il a écrit dans les deux langues puis traduit dans « l’autre » langue. Il faut lire « le langage et son double » pour se rendre compte qu’on n’écrit pas la même chose dans une langue et dans l’autre et appréhender ce qu’est réellement la traduction.
Il existe un fossé infranchissable entre deux langues, celui de la culture, qui fait que les concepts ne se superposent jamais complètement.
La déontologie exige que le traducteur ne traduise que dans sa langue maternelle
Pourquoi ?
Personne ne maîtrise une autre langue comme sa langue maternelle, comme énoncé ci-dessus.
Dans une langue apprise on peut avoir des lacunes : mots ou expressions, mais qui sont facilement « rattrapable» avec un dictionnaire, auprès d’un spécialiste du sujet, voire en faisant des périphrases. Mais qu’en est-il des idiomes, de la culture, des habitudes du locuteur cible ?
De graves erreurs de sens et/ou diplomatiques peuvent être commises par un traducteur dont ce n’est pas la langue maternelle mais surtout, il rédigera des textes difficiles à lire et dénués de «rythme ».
Pour appréhender la difficulté à écrire dans une langue « étrangère » il suffit de la comparer à l’expression orale : écoutez un anglais parler français, vous entendrez un rythme différent, qui exige que vous écoutiez plus attentivement, car c’est le rythme de l’anglais.
Aussi « bilingue » que nous soyons, notre langue maternelle est la seule dont nous ressentons toutes les nuances car elle seule possède, pour nous, une âme.
Ajoutons aussi que seul un professionnel diplômé de traduction possède les clés culturelles qui permettent de passer d’une langue à l’autre.
A CG, nous considérons qu’il est essentiel de faire appel à des traducteurs professionnels natifs pour garantir la qualité de traduction et éviter tous les écueils culturels.
Anecdotes de (mauvaises) traductions :
- René Lacoste avait un superbe toucher de balle : « René Lacoste could touch balls nicely »
- Un chasse goupille : « a pin hunter » (avec un fusil ?)
- Poulet de Loué : « rented chicken »
- Made in Turkey : « Fabriqué en dinde »
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