Comment devient-on traducteur indépendant ?

16 Fév 2022 | Traduction

Malgré la progression de l’intelligence artificielle et de la traduction automatique (qui a toujours et besoin de l’homme pour donner des résultats satisfaisants), la traduction professionnelle reste un secteur dynamique dans lequel la demande est forte. Ainsi, si vous êtes passionné par les langues étrangères, vous pouvez envisager de devenir traducteur freelance sans crainte. Découvrez toutes les informations nécessaires pour vous lancer dans cette aventure avec succès.

Le métier de traducteur indépendant

Avant d’aborder des questions pratiques comme les formations, le statut juridique, la rémunération ou les pistes pour trouver des clients, revenons sur les missions du traducteur et les qualités nécessaires pour exercer cette profession.

Les missions du traducteur freelance

Une chose est sûre, le métier de traducteur indépendant n’est pas monotone ! Sous-titrage, traduction de propos tenus au Tribunal de Grande Instance, transposition d’un texte de sa langue source vers une langue cible en restant fidèle à ses nuances et subtilités, les missions du traducteur freelance sont variées.

Cependant, le métier tend à se spécialiser et les indépendants se positionnent sur la traduction littéraire, la traduction technique, la traduction juridique, la traduction assermentée ou encore la traduction médicale et à faire de cette spécialisation un atout concurrentiel.

Quelle est la différence entre traducteur et interprète ?

Si le métier de traducteur-interprète existe, la traduction et l’interprétation sont deux domaines différents, même s’ils reposent tous deux sur la maîtrise d’une langue étrangère. En effet, l’interprète procède à une traduction orale, tandis que le traducteur fait de la traduction écrite. Suivez notre autre guide métier pour savoir comment devenir traducteur-interprète.

Les qualités pour devenir traducteur indépendant

Un traducteur doit avoir une maîtrise parfaite de sa langue maternelle ainsi que d’une langue étrangère. Si c’est l’anglais qui reste la langue la plus recherchée, suivi de l’allemand et du mandarin, dans une société mondialisée, il existe des besoins en traduction pour de nombreuses autres langues.

Il doit également connaître et comprendre la culture des pays. Traduire va plus loin que la connaissance des mots, il faut pouvoir restituer toutes les nuances du texte d’origine.

Enfin, la traduction demande de la rigueur, de l’exigence et une curiosité intellectuelle dans la mesure où elle implique de faire des recherches pour maîtriser parfaitement son sujet.

Par ailleurs, comme tout freelance, le traducteur indépendant est un entrepreneur. Il doit donc avoir des compétences en gestion, en communication et être un bon commercial pour développer son entreprise.

Quelle formation pour devenir traducteur ?

En France, le métier de traducteur freelance n’est pas une profession libérale réglementée. Ainsi, aucun diplôme n’est requis pour l’exercer. Cependant, pour fournir un travail de qualité, il est recommandé de suivre une formation spécialisée en traduction.

Si vous êtes déjà dans la vie active, vous pouvez bénéficier de la formation professionnelle et utiliser votre CPF. Il existe également des formations proposées par des écoles spécialisées comme l’ESIT, l’ISIT, l’ESTRI ou l’ITRI et des universités qui proposent des Masters spécialisés.

Le saviez-vous ?

Une formation certifiée Qualiopi est plus simple à financer et la qualité de son processus d’accompagnement est reconnue. C’est un critère à prendre en compte dans le choix de votre formation.

Quel statut juridique choisir pour un traducteur freelance ?

Comme tout indépendant, le traducteur freelance a plusieurs possibilités pour exercer son activité. Quel statut juridique choisir au moment de la création de son entreprise ? On fait le point.

L’auto-entrepreneur traducteur

Pour démarrer une activité de traducteur, il est souvent conseillé de créer une micro entreprise. Devenir auto-entrepreneur est assez simple et nécessite en effet peu de démarches administratives. L’autre avantage de ce statut est que sa création est gratuite et sa comptabilité très simple. Toutefois, il comporte aussi des inconvénients. En effet, ce statut implique un plafond du chiffre d’affaires. Par ailleurs, en cas de difficultés financières, votre patrimoine n’est pas protégé.

La société unipersonnelle

Pour devenir traducteur, il est également possible de créer une société unipersonnelle, généralement EURL ou SASU. Contrairement au statut d’auto-entrepreneur, le chiffre d’affaires annuel n’est pas plafonné et votre patrimoine est à l’abri de vos créanciers professionnels. Par ailleurs, cette forme d’entreprise assoit la crédibilité du traducteur auprès de ses clients. Cependant, les formalités pour créer une SASU ou une EURL sont plus compliquées et onéreuses et la comptabilité plus exigeante.

Il est tout à fait possible de devenir traducteur indépendant en créant son auto-entreprise puis d’évoluer par la suite, lorsque votre chiffre d’affaires se développe suffisamment. De même, il est possible de choisir un autre statut pour votre entreprise et de créer une SAS ou une SARL.

Le portage salariale 

Tout comme d’autres métiers « d’indépendants », le portage salariale est une option qui peut être rassurante. Contre un pourcentage du chiffre d’affaires généré par le linguiste, la société de portage facture les donneurs d’ordre et paye le traducteur en générant un bulletin de paye « en bonne et dûe forme ».

Combien gagne un traducteur freelance ?

Devenir traducteur freelance c’est renoncer à la sécurité d’un CDI et à un salaire régulier. Néanmoins, il est tout à fait possible de vivre très correctement de son activité sans être salarié.

C’est assez difficile d’évaluer la rémunération des traducteurs indépendants. Cela va dépendre de la langue, du domaine de traduction, de l’expérience du traducteur et du niveau de difficulté. Et surtout de sa capacité à trouver des clients, donc à ses compétences commerciales. 

(un chiffre : on estime qu’un traducteur professionnel peut traduire entre 1500 et 4000 mots par jour).

Selon une étude de l’Unasa, en France en 2019, un interprète traducteur gagne entre 907 € et 5320 € brut par mois. La rémunération mensuelle moyenne d’un interprète traducteur indépendant et à temps complet se situe autour de 3000 à 4000 € brut.

De même, la plateforme de mise en relation entre freelances et clients Malt a dévoilé que le tarif journalier moyen des traducteurs expérimentés est de 300 € dans son baromètre des tarifs freelances.

Comment trouver ses clients ?

Pour trouver du travail, le traducteur freelance a deux options, soit travailler pour des agences de traduction, soit trouver des clients directs. Proposez votre profil aux agences de traduction, inscrivez-vous sur des plateformes pour freelance type Malt, travaillez votre communication et soignez la qualité de vos traductions pour fidéliser la clientèle et faire fonctionner le bouche-à-oreille.


85 % des traducteurs exercent leur métier en freelance. La liberté et la flexibilité de ce statut sont en effet séduisantes. Si vous avez peur de vous lancer, n’oubliez pas que c’est un secteur dans lequel il y aura toujours des besoins et que Google Translate ne peut pas répondre aux besoins de vos clients. Si vous optez pour ce métier passionnant, sachez que CG Société Traduction est toujours en quête de traducteurs talentueux !